Depuis un peu plus de 5 ans en France, la communauté des startupers commence à s’organiser et obtenir des résultats dans son combat pour le développement de l’innovation française, et ce, malgré un projet de loi finance 2014 peu encourageant.
Puisque le pouvoir national paraît déterminé à continuer sa stratégie de rigueur monétaire, les entrepreneurs se tournent désormais vers le pouvoir supérieur qu’est l’Europe. Dernièrement, le Startup Europe Leaders Club, créé par la vice-présidente de la Commission Européenne Neelie Kroes, a publié un manifeste visant à développer la croissance économique de l’Europe grâce à l’investissement dans l’entreprenariat et les nouvelles technologies. Car l’Europe a un gros train de retard sur son rival américain. En effet, « The American dream » se ressent du côté des startups.
Quels seraient les avantages d’une coalition européenne de l’entreprenariat ?
- Redevenir un continent attractif pour les entrepreneurs
D’une manière ou d’une autre, il faut que l’Europe développe des facilités de financement à destination des entrepreneurs. Ceci en vue de créer plus d’emplois et ainsi, redynamiser une partie de la consommation européenne. Rappelons qu’aujourd’hui, nombre d’européens ne souhaitent pas entreprendre en France ou autre, car ces pays sont jugés trop contraignants fiscalement parlant.
- Rivaliser avec les Etats-Unis
L’Europe est le mauvais élève du numérique. Alors que les américains ont la plupart des cours d’Harvard en ligne, la France a du mal à faire comprendre ce qu’est un power point aux professeurs du secondaire. Manifestement, une ouverture à l’entreprise, l’entreprenariat et le numérique permettrait à l’Europe de rattraper son retard face au géant américain et enrichir notre capital innovation.
- Plus on est de fous, plus on rit !
C’est bien connu, et cela se vérifie d’autant plus dans l’univers de l’entreprenariat, les entrepreneurs sont plus efficaces s’ils travaillent ensemble. Permettre aux jeunes entrepreneurs d’échanger avec leurs concitoyens européens devrait avoir pour effet la multiplication des initiatives innovantes. De plus, en cas d’expansion, ces startups pourraient plus facilement lever les freins inhérents.
Ca nous fait déjà 3 bonnes raisons, mais l’Europe va t-elle pouvoir mener à bien une politique pro entreprenariat alors que l’industrie agroalimentaire, l’environnement et d’autres sujets sont au cœur de l’actualité ?
Pourtant, il faudrait que l’Europe, de même que la France, comprenne qu’il s’agit d’une opportunité et non d’une « dépense »…
Crédit photo : rockcohen