Qu’y a-t-il de plus difficile que de trouver un associé ?
Lancer un projet seul est toujours un challenge pour un entrepreneur. Nous l’avons déjà évoqué lors de précédents articles. Ceci étant dit le faire à plusieurs, ou faire venir de nouveaux associés au cours de l’aventure peut s’avérer aussi très délicat.
Trouver un associé, en particulier le bon, est un vrai parcours du combattant, et avant tout une aventure humaine. Comme je le dis souvent, lorsque vous acceptez un nouvel actionnaire dans votre entreprise, c’est comme si vous ouvriez la porte de votre domicile à un inconnu. Dans le cadre de l’association, l’inconnu va non seulement être actionnaire mais il va aussi travailler avec vous au quotidien. … ça se complique donc et on pourrait presque comparer le fait de trouver un associé au concubinage.
Mais alors, quels devraient être les critères de base d’une bonne association ?
Les associés doivent apporter des compétences ou des savoir-faire différents qui répondent aux besoins de l’entreprise. On trouve ainsi par exemple souvent des personnes aux compétences d’ingénieurs ou de techniciens qui se trouvent rapidement à la recherche de la perle rare en commerciale et/où marketing.
Lorsque les associés ont des compétences professionnelles proches, il est nécessaires qu’ils se complètent alors sur d’autres aspects : habilité à manager une équipe, réseau et connections professionnelles, lieux d’intervention différents.
Pour s’associer, il n’est pas nécessaire d’être les meilleurs amis du monde.
Par contre, il faut pouvoir partager au moins une vision, des valeurs, sans quoi les dysfonctionnements vont apparaître très rapidement.
Par exemple, si votre objectif est de porter la structure sur cinq ans avant de la revendre et que votre potentiel associé, lui, souhaite développer l’activité de l’entreprise en bon père de famille sur les vingt années qui viennent, il se peut que très rapidement des conflits éclatent… De la même manière, s’associer quand on a 25 ans avec un ancien cadre de grand groupe de 45 ans peut être formidable, mais va très rapidement donner lieu à des discussions relatives au salaire par exemple. A 40 ans, on a souvent la charge d’une famille, et lorsqu’on a été habitué à un salaire confortable qui tombe en fin de mois, il est parfois difficile d’adapter son mode de vie.
Travailler en confiance sera un des atouts du projet, mais attention !! La confiance n’empêche pas le contrôle. Trop de confiance peut en effet mettre en péril un projet.
J’ai pu voir depuis plusieurs années de très belles histoires et des projets magnifiques échouer à cause de conflits entre associés, parfois simplement pour cause de mésententes, mais aussi parfois pour cause de fraude.
Il faut toujours savoir aborder les problèmes entre associés très rapidement afin d’éviter que les choses ne se gâtent au fil du temps pour cause de non-dits.
Quelle que soit la raison des problèmes, ils ne devraient pas mettre en péril l’entreprise si le pacte d’actionnaires est bien ficelé et prévoit les clauses essentielles entre associés. S’associer pour détruire de la valeur… est-ce bien raisonnable ….
Enfin, les règles entre associés doivent être claires. Il doit toujours y avoir un patron et la répartition des parts doit avoir été établie de manière précise. Un associé qui entre en cours de route devra faire ses preuves avant de bénéficier de l’ensemble de ses parts lorsqu’une partie de ces parts est basée sur son travail. Il faut toujours éviter de donner aveuglément de son capital.
Trouver un associé peut être une belle aventure lorsqu’elle bien anticipée, bien formulée, et que les associés sont complémentaires et jouent le jeu de la transparence.
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