Le rêve de créer son entreprise, de devenir son propre patron, est celui de beaucoup d’entre nous. Mais, à moins de disposer d’un apport suffisant pour obtenir un prêt, ou de bénéficier d’un entourage prêt à investir, le problème du capital de départ peut très rapidement devenir un obstacle a priori infranchissable pour concrétiser son projet.
Dans ces conditions, la question se pose de savoir s’il est possible de démarrer une entreprise, ou un statut de « free-lance », sans capital.
Rapide tour d’horizon des options disponibles pour ne pas renoncer à votre but si vous ne disposez pas des fonds nécessaires…
L’aspect juridique
Sur le plan juridique, il vous faut savoir que le fait de partir avec 0 euros ne pose… aucun problème. Il est légalement tout à fait possible de créer une SARL, une SAS ou une EURL sans capital minimum.
Toutefois, il ne faut pas perdre de vue que ces statuts vont très vite requérir de charges et impôts assez lourds à supporter. Si donc vous démarrez une entreprise sans apport il est recommandé de vous placer, pour les débuts du moins, sous le statut d’auto-entrepreneur. Ce dernier, en sus d’une comptabilité simplifiée à l’extrême, offre de réels avantages sur le plan financier.
Sachez également que si vous êtes indemnisé par Pôle Emploi, il est possible, sous certaines conditions, de bénéficier d’une partie de vos indemnités qui vous seront versées en une fois au lieu d’être mensualisées. Vous pouvez également bénéficier de l’ACRE qui vous permet de profiter, les trois premières années, d’un allègement des charges. Plus de renseignements sont disponibles sur le site officiel http://www.lautoentrepreneur.fr/ .
L’écueil de la trésorerie
La trésorerie est, au contraire du statut légal, un problème réellement incontournable. En effet, si les charges et cotisations sont payables en différé, des dépenses incontournables (loyers, fournitures, stocks et frais divers comme le téléphone ou les déplacements) vont, quant à elles, nécessiter un investissement conséquent. De plus, si vous avez opté pour le statut d’auto-entrepreneur il est bon de savoir que la TVA n’est alors pas déductible.
Dans ces conditions, il devient alors impératif de limiter ces dépenses au maximum. Travailler chez soi plutôt que, par exemple, louer un bureau, trouver un local par le bouche à oreille, dénicher les abonnements téléphoniques et internet les plus avantageux, bref le fameux « système D ». Pour ce faire, votre réseau, vos connaissances, sont vos meilleurs alliés. Ne perdez pas de vue que vos besoins en trésorerie varieront considérablement en fonction de la nature de votre activité. Ceux d’un graphiste, qui possède déjà son ordinateur et les logiciels nécessaires, sont ainsi bien moindres que ceux d’un entrepreneur désireux de lancer une boutique qui implique un loyer commercial et de disposer d’un stock plus ou moins conséquent de marchandises.
Les bonnes aides
On l’aura compris, se lancer dans la création d’entreprise sans disposer du moindre capital relève bien souvent du vœu pieu. Il est possible néanmoins de limiter au maximum l’investissement de départ.
Pour ce faire, il est toujours envisageable de faire appel à des organismes qui vous permettront de bénéficier d’un coup de pouce financier sous la forme d’argent frais.
Si vous n’êtes pas éligible à un prêt bancaire, il reste possible de faire appel au micro-crédit. Des organismes spécialisés, comme l’ADIE, dispensent en effet des prêt, souvent à taux zéro et ce en destination des personnes exclus du système bancaire, y compris les bénéficiaires du RSA !
Ces prêts concernent bien évidemment des sommes plus modestes que celles que proposent les banques (de l’ordre de 1000 à 4000 euros).
L’essentiel est de ne pas se décourager et de prendre conscience que l’absence de capital de départ ne signifie nullement la fin de vos ambitions. Tout est affaire d’adaptation…